Retrouver la sérénité dans le cadre d’une phase transitoire
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Des scientifiques belges, anglais et australiens appellent les autorités australiennes à réévaluer leur décision d’introduire l’herpèsvirus de la carpe comme moyen de lutte contre les carpes communes qui ont colonisé les cours d’eau du pays. Dans une Lettre publiée cette semaine dans la revue Science, ils estiment non seulement que cette mesure sera inefficace mais qu’en plus elle représente un risque pour les écosystèmes.
L
a carpe commune (Cyprinus carpio) est à l’échelle planétaire, une des espèces de poisson les plus importantes en pisciculture. Sa production annuelle fluctue entre 4 et 5 millions de tonnes. Initialement introduite en Australie pour une production en ferme piscicole, l’espèce a progressivement colonisé les cours d’eau au point d’y dominer les espèces indigènes. L'une des façons proposées par le gouvernement australien pour réduire le nombre de carpes consiste à libérer un virus mortel pour cette espèce, le cyprinid herpèsvirus 3 (CyHV-3, encore appelé Koi Herpèsvirus ou KHV) dans les cours d’eau. Les scientifiques notent cependant que les données connues à ce jour sur la biologie de la carpe, la pathogénie du virus et l'écologie des rivières australiennes suggèrent que cette tactique ne sera pas efficace et présenterait même un risque pour les écosystèmes. C’est au Professeur Alain Vanderplasschen (Unité de recherche FARAH) de l’Université de Liège que la prestigieuse revue scientifique Science a demandé d’émettre une opinion scientifique sur le plan de biocontrôle australien (1).
Avant la dissémination à grande échelle du CyHV-3, qui sera coûteuse (le plan proposé représente un budget de 18 millions de dollars) et irréversible, des évaluations doivent être réalisées sur la capacité réelle du virus à réduire durablement les populations de carpes australiennes vivant en liberté sans nuire aux écosystèmes indigènes.
Les auteurs plaident pour la mise en place d'essais restreints afin d'évaluer en toute sécurité si le virus peut effectivement contrôler les populations de carpes sans nuire aux écosystèmes.
L’avis des scientifiques se fonde notamment sur les travaux menés depuis une dizaine d’années par le Professeur Alain Vanderplasschen du laboratoire d’Immunologie-Vaccinologie de l’Université de Liège, à l’origine de la mise au point du premier vaccin contre le CyHV-3.
« La découverte dans notre laboratoire du rôle salutaire de la fièvre comportementale exprimée par les carpes ainsi que d’autres résultats récents indiquent que le plan de biocontrôle du gouvernement australien ne rencontrera pas ses objectifs. Il pourrait même causer des dommages sérieux aux écosystèmes », estime le Pr Alain Vanderplasschen.
« En nous exprimant dans Science, une des revues scientifiques les plus prestigieuses au monde, nous espérons que la mise en garde ne pourra être ignorée par les autorités australiennes », note encore le Pr Alain Vanderplasschen.
Le Pr Alain Vanderplasschen est directeur du Laboratoire d’Immunologie et Vaccinologie à la Faculté de Médecine vétérinaire de l’Université de Liège. Il a été Directeur de recherches au Fonds National de la Recherche Scientifique (F.R.S.-FNRS). Ses recherches portent sur les relations hôtes-pathogènes dans le monde animal. En 2016, il est le premier médecin vétérinaire à recevoir le prix GSK Vaccines qui récompense notamment ses travaux sur l’herpèsvirus de la carpe. Ceux-ci ont débouché sur la mise au point de vaccins vétérinaires originaux, répondant à des enjeux considérables, la carpe étant l’un des principaux poissons élevés pour la consommation humaine en Asie, en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, un véritable pilier économique et alimentaire pour des millions de personnes dans le monde. À l’heure actuelle, le laboratoire travaille également sur les anguilles, un nouvel axe de recherche qui allie autant de défis scientifiques et économiques.
Biocontrol of invasive carp : Risks abound, Science, 23 février 2018, doi 10.1126/science.aar7827
Autre référence
Conserved Fever Pathways across Vertebrates: A Herpesvirus Expressed Decoy TNF-α Receptor Delays Behavioral Fever in Fish, Cell Host & Microbe, 8 février 2017, https://doi.org/10.1016/j.chom.2017.01.010
Pr Alain Vanderplasschen, Laboratoire d’Immunologie et Vaccinologie à la Faculté de Médecine vétérinaire de l’Université de Liège
Via le Service de Presse ULiège
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